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Stress ou bien-être


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Je suis frappé du nombre de patients qui me demandent de les aider à mieux gérer leur stress au quotidien. Si j’étais psychologue, ou coach en développement personnel, je pourrais comprendre… mais je suis ostéopathe. Qu’est-ce que je peux apporter à mes patients qui pourrait les aider à être bien dans leur corps au quotidien ?


Le Larousse décrit le bien-être comme « un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit ». Et le stress comme « un état réactionnel de l'organisme soumis à une agression brusque ». Ce sont donc deux états secondaires, puisque l’un « résulte » et l’autre est « réactionnel ». Ils sont la conséquence d’une situation initiale, positive ou négative. Ce qui est intéressant, c’est d’étudier comment les deux notions s’articulent : devant une agression brusque, l’organisme ne peut plus satisfaire ses besoins, ou être au calme. Quand le stress survient, le bien-être disparaît. Et inversement, quand la situation stressante est passée, on se sent mieux.


Tout cela semble bien logique, mais qu’est-ce que cela implique pour nous ? Tout simplement que nous ne sommes pas stressés, jamais. Nous traversons des situations stressantes mais elles ne nous définissent pas. Quand on voit les effets délétères des hormones du stress sur l’organisme au long terme, on peut en déduire que nous sommes physiologiquement conçus pour être bien, pour le bonheur.


Pourquoi ces hormones existent-elles si elles sont si mauvaises ? Pour la survie de l’espèce : il est bon de savoir courir vite pour échapper au danger, ou le combattre. C’est la différence entre le « bon » et le « mauvais » stress. Le bon stress vous stimule à un instant donné, le mauvais stress vous oppresse dans la durée. Il n’y a pas tant de situations de stressantes que ça dans la vie d’un individu, mais elles se répètent jour après jour, entrent dans nos habitudes et constituent ce qu’on appelle aujourd’hui « une charge mentale ». Comme si ce poids faisait partie de nous ! On peut avoir à porter ce poids, mais il ne fait pas parti de nous. Ce qui signifie qu’on n’est pas obligé de réagir viscéralement au stress, par la fuite ou le combat. On peut aussi apprendre à son organisme à réagir différemment, le forcer à retrouver le calme par différentes techniques de massage ou de respiration. Il s’agit bien là d’un apprentissage car ce n’est pas naturel.