Consultation type d’Ostéopathie
Une consultation d’Ostéopathie suit généralement le déroulement suivant. En 4 temps:
L’anamnèse (ou interrogatoire). Il s’agit de la phase où le patient décrit son motif de consultation. A savoir les circonstances de survenue, le rythme de la douleur, les gestes douloureux et tout ce qui peut aider le praticien à cerner l’origine du problème. Le thérapeute se fait ainsi une première idée de la nature de la douleur, de sa localisation et aussi de sa gravité.
L’examen (la phase de tests). Au cours de cette étape, le patient s’étant préalablement déshabillé, le praticien examine le patient. Il effectue d’abord des tests de reproduction de douleur pour identifier les tissus qui souffrent. Puis une autre série de tests pour affiner son diagnostique ostéopathique. Cette phase est primordiale, elle permet à l’ostéopathe de savoir si le motif du patient est de son ressort, ou s’il est préférable de le ré-orienter. S’il est de son ressort, cette phase lui permet de trouver la dysfonction de mobilité primaire, c’est-à-dire celle qui est à l’origine des symptômes.
Le traitement. Constitué de techniques de thérapie manuelle et de biomécanique, et réalisé dans la non douleur, il doit être respectueux des désirs du patient. Pour cette raison le praticien doit être formé à toutes les techniques ostéopathiques: techniques articulaires, techniques manipulatives (à haute vélocité et basse amplitude de mouvement, communément appelées « les techniques qui font craquer »), techniques musculo squelettiques, techniques viscérales, techniques sur les nerfs, techniques crâniennes. A l’aide de ce panel, il peut mettre en place un traitement adapté au patient. D’une manière caricaturale, un bébé ou une personne ostéoporotique ne se traitent pas de la même manière qu’un rugbyman ou un artisan du BTP. De la même manière que chaque patient est unique, chaque corps humain l'est aussi!
Le suivi de traitement. La séance d’Ostéopathie doit être suivie de changements dans le rythme de vie du patient. En effet dans la très grande majorité des cas le patient arrive avec des douleurs bien réelles mais non causées par un traumatisme. Cela signifie que ses douleurs sont causées par des mauvaises habitudes, des postures qu’il prend (à son travail ou à la maison), un contexte personnel ou professionnel anxiogène… Bref son rythme de vie. L’ostéopathe doit, en fin de consultation, être à même de dire quelles sont les principales sources de dysfonctions dans la vie du patient. Et du coup lui montrer des postures plus ergonomiques pour travailler, ou des étirements spécifiques et quotidiens. Afin qu’il apprenne à ressentir les tensions dans son propre corps, puis à s’assouplir. L’objectif est de former le patient pour qu’il soit acteur de sa propre santé. De cette manière, une collaboration intelligente entre le praticien et le patient se met en place autour du patient. Un cercle vertueux qui, in fine, nous permet de ne voir le patient qu’1 ou 2 fois dans l’année (sauf dans les cas de pathologie chronique, ou s’il survient un problème de santé ou une mauvaise chute évidemment).
Attention il s’agit de vivre l’ostéopathie à la maison (en suivant scrupuleusement les conseils de votre ostéopathe), et non de faire de l’ostéopathie à la maison (à savoir essayer de « faire comme lui », vous risqueriez de vous blesser). Consulter un ostéopathe ne dispense pas de consulter son médecin généraliste régulièrement.